Il n’existe aucune autre forme de compétition comparable à l’ekiden. Chaque étape ayant différentes distances et différents terrains, la victoire ne repose pas sur la vitesse de chaque individu, mais plutôt sur les points forts de chacun des athlètes qui prennent le témoin (ou l’écharpe en tissu comme c’est le cas dans l’ekiden) au bon moment sur le bon tronçon pour atteindre un résultat gagnant. Les coureurs doivent travailler ensemble pour le bien commun. Toutefois, ce n’est pas seulement le format de l’ekiden qui le définit, mais aussi sa représentation unique de l’esprit d’équipe et de l’esprit humain.
Une tradition chargée d’histoire
Remontant à il y a plus d’un siècle, bien avant que les marathons ne deviennent populaires, l’intérêt du Japon pour le monde de la course sur route transforme le sport solitaire de la course de fond en un événement captivant de relais en équipe. Les participants deviennent des célébrités et les enfants japonais espèrent littéralement suivre la même voie.
Le terme ekiden vient de la combinaison des mots japonais « eki », qui veut dire « gare » et « den », qui se traduit par « transmettre » ou « transporter ». Ce nom vient du système de transport utilisé pour envoyer des documents du gouvernement par un relais de chevaux et d’hommes dans le Japon ancien.
L’ekiden a acquis une signification particulière dès la première course. Le premier ekiden s’est tenu le 27 avril 1917 pour célébrer le 50e anniversaire de l’ère Meiji. Pour marquer l’occasion, deux équipes ont couru 508 km (316 miles) de Kyoto (la capitale historique du Japon) à Tokyo (la nouvelle capitale du gouvernement Meiji du Japon). Une équipe représentait la région du Kanto (Tokyo), alors que l’autre courait pour la région du Kansai (Kyoto/Osaka).